dimanche 27 juillet 2008

Un peu de boulot quand même

La raison principale de mon séjour ici est quand même le travail. Voilà ce qui occupe mon temps pour l'instant.
Outre ma participation au site web de mon projet, http://www.saluddealtura.com/, pour l'instant je dois adapter un manuel de la ligue des familles flamande (Kind & Gezin). Cette publication explique toute l'alimentation et les soins à donner aux enfants de 0 à 2 ans. Tout le livre se compose de photos et d'illustrations, il n'y a aucun texte, seulement quelques mots clés. Lors de la consultation, le personnel de santé se sert de ces photos pour expliquer comment s'occuper des bébés depuis la naissance jusqu'à 2 ans environ.

Après avoir travaillé pendant 1 mois avec un photographe, je dois maintenant réaliser toutes les illustrations et la mise-en-page du manuel avec la société Lápiz y Papel.

Les premiers chapitres parlent de l'alimentation du bébé. Nous avons donc photographié des mamans donnant le sein pour expliquer les éléments importants pour un allaitement réussi.

Ensuite, nous avons photographié les fruits et légumes, qu'on trouve sur les marchés locaux, pour expliquer l'introduction des aliments solides dans l'alimentation de l'enfant.



Il faut également parler de comment changer les langes et baigner les nouveaux-nés. Nous sommes donc allés à la maternité Isidro Ayora de Quito pour trouver un maximum de petits bébés qu'on change et qu'on lave.
Un détail qui m'a marqué, c'est la tradition locale d'emmailloter les bébés pour qu'ils grandissent bien droits et qu'ils n'aient pas peur du vide. On dirait des petites momies sans bras :-)


Salle des prématurés de la Maternité Isidro Ayora



Cette maternité est publique et voit naitre le plus grand nombre d'enfants de Quito. C'est une véritable usine à bébés. Dans le cadre du manuel, j'ai pu assister à des accouchements dans cet établissement. Ce fut un moment très émouvant. Pour la première fois, j'ai vu une petite tête sortir et pousser son premier cri. Par contre, je ne voudrais pas accoucher dans ces conditions.

Les femmes sont seules, aucun membre de la famille n'est autorisé à les accompagner, pas même le père de l'enfant. Elles attendent donc seules dans une salle commune avec les personnel médical qui vient de temps en temps vérifier l'avancement du travail. Même les adolescentes qui accouchaient pour la première fois n'avaient aucun soutien psychologique. Je ne veux pas accuser le personnel de la maternité, étant donné qu'ils sont peu nombreux au vu de la quantité de femmes qui accouchent en même temps. Elles étaient au moins une quinzaine en plein travail le soir où j'étais présente.

Après l'accouchement, l'enfant n'est pas laissé avec la mère. Il est emmené par le pédiatre pour une série d'examens et ensuite placé dans une salle des bébés pendant 24 h pour laisser sa maman se reposer. Pour les femmes c'est assez triste de se voir directement séparées de leur petit bout. A partir du moment où vous avez les moyens de payer une clinique privée, vous pouvez vivre un accouchement totalement différent (dans l'eau, vertical, avec vos proches à vos côtés).

Après cette parenthèse sur la maternité de Quito, revenons à la réalisation du manuel. Pour prendre les photos des enfants qui mangent, qui dorment, qui apprennent à aller aux toilettes, j'ai fait appel à mes collègues de boulot et à leurs enfants. Pour les remercier de leur collaboration, le projet leur a donc offert des corbeilles de fruits.



Remise officielle des corbeilles avec la présence des directeurs du projet.
De gauche à droite, moi, Ruth, directrice du projet, Juan, co-directeur, Sonia et Javier.


Le livre doit être terminé pour le 30 septembre, j'ai donc énormément de boulot pour l'instant. Mais c'est un défi intéressant pour l'agronome que je suis et j'espère réellement réussir à créer un outil utile.

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